Rumeur apparue le : 09 octobre 2025
D'aprés les dires de certains, Sire RafRamelli, créateur, aurait péri en jungle urbaine de Geek (69) en France, lors d'un affrontement avec Sire Flemme, duc de son trou, à l'âge de 25ans de fiefs.
Rumeur apparue le : 09 octobre 2025
Biographie de Yahweh, le Roi Démon
C’est ainsi, au dixième mois de l’an 1193, alors que les feuilles d’automne jonchaient le sol de Kald, que Yahweh le Cruel, Souverain absolu de l’Ordre Kaldien, mourut enfin.
On le nommait le Démon.
Durant des années, il porta la folie de sa conquête comme d’autres portent une foi.
D’abord Roi de Mitsokaï, puis d’Yredia, de Dramen, d’Erylyn, de Caledra, d’Al Razzim et enfin de Dorasterre, il nourrissait l’ambition démesurée de réunifier Kald tout entier, pour y fonder une Académie nouvelle, un empire des arts et des armes dont il aurait été l’unique maître.
Mais ses ennemis se levèrent.
Les fils des seigneurs qu’il avait jadis fait tomber s’unirent sous un même étendard : la Communauté des Bannis.
Guidés par le chef mercenaire Septarion et le général Haymar, ils unirent leur rancune, leur science de la guerre et leur haine du Roi Démon.
Ainsi commença la Guerre des Bannis.
L’avantage semblait appartenir à Yahweh.
Appuyé sur ses quatre vassaux et sur un mercenaire aussi discret qu’efficace, il manœuvra avec ruse pour abattre son rival suprême, Yukimura, suzerain des terres du Nord.
Après des années d’attente et d’espionnage, Yahweh lança Fujiwara, son plus fidèle vassal, dans une attaque désespérée sur Grésiel.
Mais le pari échoua : l’armée bannie survécut, et Fujiwara périt sous l’épée du général adverse.
Ce fut le tournant de la guerre.
Les provinces du Démon se soulevèrent.
Yahweh, consumé par la rage, s’emporta contre ses conseillers.
Ses colères devinrent fureurs, ses ordres devinrent délire.
Alors les Bannis frappèrent.
Le prince Ourkunnuna tua Septarion, mais mourut à son tour.
Le baron Sucrigorn périt à Dramen, sans gloire ni cri.
Les autres vassaux, trop lents ou trop loin, laissèrent Kald s’effondrer.
Les Bannis s’y installèrent et, dans un vote solennel, dissolurent l’Ordre Kaldien.
Mais Yahweh n’était pas homme à mourir deux fois.
Il rassembla ses forces, recruta des sorcières, rallia trente et un mille hommes et marcha vers Mitsokaï dans une lente croisade de défi.
Les Bannis réagirent aussitôt : cent trente mille d’entre eux débarquèrent de Terre-Neuve, et quatre-vingt-dix mille s’écrasèrent sur le Roi Démon.
Yukimura en personne mena la charge et l’abattit.
Mais Yahweh se releva.
Encore.
Toujours.
Il leva vingt-trois mille hommes et écrasa successivement Henimrod, Turfir, et Haymar.
Restèrent Thorolf et Yukimura.
Le Démon, las du sang qu’il avait versé, ne les poursuivit pas.
On le retrouva retranché dans le fort de Takada, forgeant la vengeance.
Thorolf attaqua.
Il perdit vingt mille hommes.
Yukimura acheva le travail, en perdit vingt mille de plus.
Et, cette fois, ils brûlèrent le corps du Roi Démon — croyant éteindre à jamais sa flamme.
Erreur.
Yahweh se releva encore.
Avec quinze mille soldats, il remonta vers les monts de Sartar.
Mais son dernier vassal, le marquis Weynard, le trahit.
Son meilleur mercenaire, Sidrid, tenta un attentat désespéré contre Yukimura : échec.
Alors Yahweh jura vengeance.
Il marcha seul, lame au poing, dans la nuit de son empire déchu.
Il traqua l’assassin de Sidrid, entra dans son campement, sentit l’odeur du sang et du feu, et s’approcha de sa proie endormie.
Son glaive se leva…
Puis s’arrêta net.
La Faucheuse l’attendait.
Son heure était venue.
Satan réclamait le prix du pacte brisé.
D’un souffle, la mort le faucha, et son âme sombra dans les ténèbres dont elle était née.
Ainsi mourut Yahweh le Roi Démon,
et dans ce souffle, tout s’effaça.
Alors les nuages se déchirèrent.
Les provinces se libérèrent.
Le ciel rouge devint bleu, les fleurs reparurent, et les oiseaux — oubliés depuis des années — entonnèrent à nouveau la chanson de l’automne.
Puis vint l’hiver, paisible, silencieux, réparateur.
Et l’on dit que Kald renaîtra avec la fonte des neiges.
Car même brûlé par le démon, le monde finit toujours par reverdir.