LES RUMEURS

On raconte sur les terres de Kald que si le père Goupelin fait des bulles, c'est surtout parce qu'il aime se faire mousser.

On raconte que les rumeurs d'hérésies sont infondées.

Le père Goupelin court comme à son habitude après des fantômes.

Qu'on se le dise...

On raconte en Mitsokai que certaines provinces pourraient bien vite devenir des foyers d'hérétiques et que la discorde pourrait se propager dans tout le pays...

On raconte que la famille de Prométhée montre son vrai visage.
Elle n'avait qu'honneur et justice à la bouche et fustigeait ceux qu'elle soupçonnait de vouloir se venger de ses exactions.
Alors que son père était revenu d'entre les morts et avait accompli sa propre vengeance, son dernier représentant après s'être caché dans les jupes de l'église, courre assassiner le jeune prince Rulrik désarmé. Cela uniquement pour assouvir sa haine à l'encontre de la famille qui a vaincu son père dans un glorieux combat...
Né prince, Cassius n'est plus qu'un comte dont les terres se révoltent.

Cassius le maudit de mauvais aloi finira gueux !

Une bulle circulait d'églises en monastères, de cathédrales en abbayes :

Gallica était déclarée terre morte pour plusieurs mois, les clercs devant en priorité porter leurs efforts contre la propagation de l'hérésie à d'autres pays, à d'autres fiefs.

On raconte que profitant du fait que Rulrik devait accomplir un long voyage pour rentrer en Mitsokai, Cassius prépara son embuscade avec 15000 hommes près du port en Yredia alors que Rulrik reprenait encore le contrôle de quelques terres ayant réclamée leur indépendance.

Le protégé de Goupelin lança une charge globale mais n'arriva pas a vaincre les 2000 hommes de Rulrik en un assaut. Au terme d'un combat long, il assassinat le pauvre Rulrik a peine âgé de 16 ans.

Une question se pose, comment Golrik va cette fois tenter de rejoindre son royaume en Mitsokai ? Le chemin sera long et périlleux depuis Adeba. Il devra probablement demander la protection de seigneur voisin et également des explications a l'Eglise quant aux agissements du protégé Cassius. Il est probable que le cardinal prétende ne rien savoir, mais l'Eglise n'en sera pas moins responsable

L’histoire se transmet dans les tavernes, chuchotée comme un avertissement aux jeunes prétendants trop pressés de revêtir la couronne. Elle conte le destin brisé de Sire Rulrik le Cruel, prince déchu de Nizawa, et de la vengeance implacable de Sire Cassius le Maudit, comte d’Artac.

Deux années avant la funeste bataille, les ancêtres de Rulrik avait vaincu ceux de Cassius lors d’un siège sanglant. Mais le comte d’Artac, homme d’une patience infinie, n’oublia jamais l’affront. Il attendit son heure, tissant lentement sa toile, rassemblant des fidèles et des espions, jusqu’au jour où il apprit que Rulrik campait à l’oasis de Karpadia.

Le prince déchu, aveuglé par son rêve de reconquête, ne prit pas la menace au sérieux. Il pensait encore avoir le temps de lever une armée digne de son nom. Mais Cassius, lui, ne comptait pas attendre. Une nuit sans lune, il lança son assaut.

L’attaque fut brutale et sans pitié. Les hommes de Rulrik, surpris en plein sommeil, furent massacrés avant même de saisir leurs armes. Le prince, réalisant trop tard son erreur, tenta de rallier ses derniers chevaliers, mais l’ennemi était trop nombreux. En quelques instants, son rêve de reconquête s’effondra dans un bain de sang.

Certains disent que Cassius prit un plaisir cruel à lui ôter la vie de ses propres mains, chuchotant à son oreille les mots qu’il avait attendus des années pour prononcer : « L’impatient se jette seul dans la gueule du loup. »

D’autres murmurent que Rulrik, blessé, fut laissé à l’agonie dans les sables brûlants de Karpadia, condamné à mourir lentement sous un soleil implacable.

Mais quelle que soit la vérité, l’histoire demeure une leçon pour les rois trop hâtifs :
« Celui qui veut reconquérir un royaume sans armée ne trouve qu’une tombe. »

D'aprés les dires de certains, Sire Rulrik le cruel,Prince de Nizawa aurait péri en oasis de Karpadia (332) en Yrédia lors d'un affrontement avec Sire Cassius le maudit,Comte d'Artac.

Il semblerait que le peuple de Gallica a perdu la foi et retourne vers ses anciennes croyance parce qu'il ne comprend pas pourquoi le cardinal Goupelin a chassé son suzerain aussitôt après avoir annoncé qu'il était sous sa protection.

On raconte que Cassius prendrait un malin plaisir à propager l'hérésie en Kald. Le peuple se demanderait ce que fait l'Eglise.